poésie contemporaine - contemporary poetry - poesía contemporánea - zeitgenössische poesie - الشعر المعاصر - современная поэзия - 当代诗歌 - თანამედროვე პოეზია - 現代詩 - samtímaljóð - сучасна поезія - mashairi ya kisasa
Il était absolument évident pour moi de demander cette nouvelle playlist à mon vieux complice de BoXoN Patrice Luchet, le meilleur lecteur que je connaisse. En effet, lorsque je veux un avis précis sur le premier jet d’un manuscrit, je sais que je peux compter sur sa lecture minutieuse, un conseil de lecture, idem. Une fois que je lui ai demandé cette liste, je sais qu’il a tout regardé, tout écouté, pesé le pour, le contre, réfléchi à chaque choix, à chaque mot... S’il peut se permettre des improvisations aussi casse-gueule en lecture, c’est grâce à son attention particulière envers le public et c’est entre mille choses cette attention aux autres poètes qui fait de Patrice un des poètes les plus épatants qui soient.Il laisse volontairement très peu de traces de son travail, cherchez à le voir en live...Playlist #3 - Patrice LuchetCette playlist pour tapin², pour toi Julien avec qui j’ai la chance de lire quelque fois. Une playlist qui dépasse largement le nombre de 10 demandé mais tellement de propositions de poètes sur tapin² me plaisent à fond les boulons. Pas d’ordre, si ce n’est l’ordre alphabétique. Incapable de classer, c’est comme le gâteau au chocolat ou la tarte aux fraises, j’aime les deux.Parce que cette pièce performative est ouverte sur le public et sur les autres auteurs puisqu’elle est une invitation à y participer. Nombre de poètes ont joué sur la glotte de Julien ou tiraillé sa bouche pour freiner, accélérer son rythme de lecture. La vidéo avec Thomas Braichet est un exemple du genre, tant Thomas joue de l’instrument.Parce que cette performance a marqué un tournant dans ma compréhension du lien entre l’écrit et le sonore et parce que Julien porte une voie et une voix de la poésie qui permet de faire entrer nombre de non lecteurs de la poésie vers la poésie.Parce que les inventions sonores de Bernard Heidsieck, entre autres, ont permis de dépoussiérer la poésie et qu’il fut un être si humain pour tous ceux qui ont eu la chance de le croiser. Que de ruptures de rythmes, de sons, de mots qui restent en tête.Justin Katko - Aubade-(Cette vidéo a depuis dû être retirée de tapin²)Parce que Justin Kakto crée un rythme qu’il tient tout du long avec une intensité. Un très bon poème visuel. Cela matraque sévère. J’aimerais voir ce que cela donne en direct.Parce que techniquement remarquable sur une idée poussée à son apogée. La force, l’impact des conjugaisons conjuguées aux respirations.Parce que juste, joyeux, et sportif comme on aime. Un boulot qui me donne envie d’en découvrir beaucoup plus.Parce que, vu en direct, et mis à part l’aspect totalement casse figure de tenter ce rire qui aurait pu être si théâtral qu’il en serait devenu impossible, Igor a su en faire un texte vivant qui a rebondi sur la langue de son SDF et captiver dans une narration efficace.Parce que tout est dit. Parce que Charles Pennequin est une voix qui influence nombre d’auteurs et que l’on comprend pourquoi. Un dispositif simple, limpide et cette langue qui permet de projeter des vérités avec une fausse innocence.Parce que ce texte reste gravé depuis plus de vingt ans dans mes oreilles, on oublierait presque la liste pour ne focaliser que sur cette voix, cette inspiration, cette expiration, cette voix. Un écrit et une voix qui poussent à écrire et à donner de la voix.Parce qu’une improvisation comme cela, en chambre et non pas en salle, mais avec la même intensité, c’est rare et précieux. Une langue en marche.Parce que Tarkos aura marqué toute une génération qui l’aura croisé ou qui aura croisé ses livres, ses enregistrements. Tant de textes sonores sont influencés par son travail. Parce que chaque texte cherche à inventer par des glissements de sens, des usages différents, des figures de style parce que cela fait langue.Parce que Vincent Tholomé poursuit un chemin tant narratif que poétique et parvient à construire dans un ensemble de répétitions des constats de notre monde contemporain. Il n’hésite pas à user d’un humour qui alimente l’absurde.Parce que nourrie de Tarkos et de Pennequin, semble-t-il ? Louise Vanardois en fait quelque chose, quelque chose à elle. Et cela n’est pas seulement dû à la légèreté de la voix qui s’envole à la dernière syllabe des mots. L’utilisation de la technique renforce cette légèreté sonore. Un projet à suivre.Et un lien vers la section document de tapin2 pour écouter la plage 6 du cd 4/5 fait en collaboration avec Caroline Scherb et Nicolas Tardy dans lequel il sera possible d’entendre joyeusement ce duo mythique entre Cyrille Bret et Gilles Cabut « Le tombeau du for intérieur 1 »